Cahors capitale nationale du « Non » au gaz de schiste


Plus d'une centaine de personnes s'est réunie, hier matin, sur le parvis de la mairie de Cahors./Photo DDM BHSP.
Plus d'une centaine de personnes s'est réunie, hier matin, sur le parvis de la mairie de Cahors./Photo DDM BHSP.

L'abrogation de trois permis d'explorer et le vote d'une loi interdisant la technique de la fracturation hydraulique avaient servi d'écran de fumée. Pourtant, la menace reste bien réelle concernant le gaz de schiste. Puisqu'il reste encore 61 permis en vigueur et 14 autres ont été autorisés en France.

C'est ce qu'ont rappelé les opposants à l'exploration et exploitation de gaz de schiste. Une centaine de manifestants s'étaient rassemblés, hier matin, sur le parvis de la mairie.

« Il faut rester mobiliser car si les permis d'explorer sont accordés c'est une catastrophe », soulignait Dominique Orliac, députée, aux côtés d'autres élus locaux dont Serge Laybros, Alain San Juan ou Noëlle Boyer.

Au-delà du scandale du manque de concertation (les permis sont accordés par le ministère dans le dos des élus locaux), ce serait une catastrophe écologique en raison de la pollution des sous-sols, en particulier des nappes phréatiques. Or, la charge de la preuve de la pollution par les foreurs est à apporter par la collectivité touchée.

AGIR EN AMONT

C'est donc en amont que les collectifs anti gaz de schiste doivent travailler, afin d'empêcher les permis d'explorer d'être accordés et faire abroger ceux déjà accordés.

Le Lot est concerné par deux permis, en cours d'instruction mais non accordés : le permis dit « de Cahors » couvrant tout le territoire le Lot et une partie des départements limitrophes, et le permis dit « De Beaumont-de-Lomagne » qui va jusqu'au Quercy Blanc. La coordination nationale des collectifs anti gaz de schiste est réunie, ce week-end à la MJC pour plancher sur divers ateliers (le point sur les permis, les arrêtés municipaux anti gaz de schiste, les actions juridiques, la veille et la mobilisation, la communication…).

Ces travaux donneront lieu à une synthèse, ce dimanche. En parallèle, une pétition à destination de la commission européenne a été lancée voilà trois semaines. Déjà 15 000 signatures ont été réunies.


Le chiffre : 30

collectifs > réunis. Près de 30 collectifs venus de toute la France sont réunis ce week-end à la MJC.


La solution passe aussi par les maires

Les collectifs l'ont martelé : les arrêtés municipaux anti gaz de schistes sont une solution efficace pour empêcher les permis d'explorer et d'exploiter. Dans le Var, près de 70 communes sur 135 ont pris des arrêtés. Dans le Lot, une cinquantaine de communes dont Cahors et le Grand Cahors ont déjà pris un arrêté. L'association « Non au gaz de schiste permis de Cahors » va envoyer un formulaire à tous les maires lotois, afin de les inciter à préserver au maximum leur territoire des dangers de pollution du sous-sol et de l'eau.

 

 



04/03/2012
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