FRANCE: Le rapport d'experts Energies 2050 va plaider pour le maintien du nucléaire


Voila une nouvelle qui ne surprendra pas ceux qui suivent le dossier du nucléaire en France de près. Décidément, les lobbys du nucléaire sont infiltrès dans tous les rouages de la politique française. Donc, nous ne sortirons pas du nucléaire quand nombre de pays décident courageusement de le faire. La France refuse d'envisager d'autres alternatives et de se mettre au travail. La France refuse l'abandon de cette énergie mortifère. La France dans quelques années sera encore une fois à la traîne des pays qui auront fait d'autres choix, mis en oeuvre d'autres technologies, bâti d'autres sociétés. Nous serons un pays nucléarisé, radioactif, "cancérisé" jusqu'au plus profond. 

 


 

 

PARIS - Une commission d'experts va mettre en garde lundi contre les conséquences d'une réduction de la part du nucléaire et prôner la prolongation du parc nucléaire français, dans un rapport sur les scénarios énergétiques à l'horizon 2050 commandé par le ministre de l'Energie Eric Besson.

Le groupe d'experts Energies 2050, dirigé par le professeur et économiste Jacques Percebois, et vice-présidé par Claude Mandil, ex-directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), a été mis en place cet automne avec pour mission d'étudier tous les scénarios envisageables pour l'évolution du paysage énergétique français.

Plusieurs ONG ont dénoncé lors de sa mise en place sa composition, qu'elles jugent pro-nucléaire.

Quatre options ont été passées au crible : une prolongation de la durée de vie des centrales actuelles au-delà de 40 ans, une accélération du passage à la 3ème voire à la 4ème génération de centrales (avec dans tous ces cas une poursuite du développement des énergies renouvelables), ainsi qu'une réduction de 75 à 50% d'ici 2030 de la part du nucléaire, et une sortie complète.

D'après des enseignements préliminaires rendus publics par le ministère de l'Energie, avant la présentation du rapport à M. Besson lundi, la commission va préconiser une prolongation de la durée de fonctionnement du parc nucléaire existant, comme le laissait déjà entendre une synthèse provisoire du rapport obtenue fin janvier par l'AFP.

La commission a conclu que la limitation de la durée dexploitation à 40 ans affecterait tout ou partie des piliers de la politique énergétique française, tant en terme de sécurité dapprovisionnement que de lutte contre le changement climatique et de compétitivité économique, selon le document publié par le ministère.

Fermer tout ou partie du parc nucléaire français, alors que lAutorité de sûreté nucléaire (ASN) le jugerait apte à fonctionner sur le plan de la sûreté, reviendrait à détruire linvestissement des Français et l'avantage quils en retirent, quil sagisse des prix de lélectricité, de notre sécurité d'approvisionnement ou de nos émissions de gaz à effet de serre, explique le document.

Enfin, outre un coût faramineux en termes d'investissements alternatifs à réaliser, et une envolée des émissions de CO2 de la France, la réduction de la part du nucléaire serait également à moyen terme fortement destructrice d'emplois, en raison de la hausse des prix de lélectricité qui en découlerait.

Ce rapport va donc conforter les thèses du gouvernement, qui s'oppose vigoureusement à l'engagement du PS et des Verts de réduire la part du nucléaire de 75% à 50% de la production d'électricité à l'horizon 2025, et ne rate pas une occasion de pourfendre la folie des opposants à l'atome qui veulent sortir totalement du nucléaire, comme l'Allemagne a décidé de le faire.

Avant même qu'elle ne soit portée sur les fonds baptismaux, cette commission s'était attirée l'ire des écologistes, et plusieurs ONG sollicitées par le gouvernement avaient refusé d'y participer, jugeant sa composition outrageusement pro-nucléaire, Greenpeace parlant même d'un nouvel outil de communication en faveur de l'industrie nucléaire.

Comme l'avait souligné le gouvernement en installant cette commission, ce rapport ne se veut pas un simple exercice de prospective, qui viendrait s'ajouter à la masse de scénarios déjà publiés ces derniers mois par de nombreux divers organismes publics ou privés (AIE, Union française de l'électricité, Commission européenne...).

Il doit en effet contribuer à l'élaboration de la programmation pluriannuelle des investissements énergétiques, autrement dit la future politique énergétique française, dont la préparation est censée démarrer après les prochaines élections en vue d'une présentation au parlement l'an prochain.


(©AFP / 11 février 2012 11h55) 

 

 



12/02/2012
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