L'inconvenance de Christine Lagarde.


Décidément, cette femme ne manque pas de culot.

 

Dans une récente interview, Mme Lagarde s’en prend violemment aux grecs en ces termes. Après avoir précisé que la fraude fiscale fait partie des facteurs à l'origine des difficultés actuelles de la Grèce, elle rajoute que les Grecs devraient "commencer par s'entraider collectivement" en payant leurs impôts. Et comme si cela ne suffisait pas, elle rajoute qu'elle "pense plus à ces jeunes enfants dans un petit village du Niger qui vont deux heures par jour à l'école, partageant une chaise pour trois, et qui rêvent d'avoir une bonne éducation. Je pense à eux tout le temps. Car j'estime qu'ils ont encore plus besoin d'aide que les gens à Athènes".

 

Quelle audace ! Peut-être faut-il demander à cette femme ce que coûtent à la France l’évasion et la fraude fiscale ! Faut-il rappeler à cette femme son intervention pour un arbitrage privé qui a mis dans les poches de B. Tapie la bagatelle de 385 millions d’€ au frais du contribuable français ? Faut-il rappeler à cette femme donneuse de scandaleuses leçons son salaire de 31 700€ mensuels sans impôts ? En effet, le statut de fonctionnaire international du FMI exonère ces sommes de l’impôt.

 

Mme Lagarde Ferait donc mieux de se taire ou du moins de mesurer son langage.

 

Je voudrais juste lui rappeler un petit passage de son contrat de travail au FMI qui stipule : « Vous vous efforcerez d'éviter ne serait-ce que l'apparence d'une inconvenance dans votre comportement ».

 

Il me semble que ses dernières déclarations concernant la Grèce dépassent très largement l’inconvenance.

 

 


 

BEST OF Christine Lagarde

La Crise

17 août 2007, conférence de presse

« L’économie française repose sur des fondamentaux qui sont solides [...] Je ne conçois pas aujourd’hui de contamination à l’économie mondiale. »

17 août 2007, dans « Le Parisien »
« Ce n’est pas un krach [...] Nous assistons aujourd’hui à un ajustement [...] une correction financière, certes brutale mais prévisible. »

© Le Parisien / Aujourd’hui en France

5 novembre 2007 sur « Europe 1 »

« La crise de l’immobilier et la crise financière ne semblent pas avoir d’effet sur l’économie réelle américaine. Il n’y a pas de raisons de penser qu’on aura un effet sur l’économie réelle française. »

18 décembre 2007, sur « France-Inter »
« Nous aurons certainement des effets collatéraux, à mon sens mesurés. [Il est] largement excessif de conclure que nous sommes à la veille d’une grande crise économique. »

22 janvier 2008, sur « Europe 1 »
« [Un krach?] Il faut éviter les mots spectres, les mots angoisse comme ça [...] Je crois qu’on a observé une correction brutale sur les marchés asiatiques, européens dans la foulée. »

10 février 2008, au G7 au Japon
« Nous ne prévoyons pas de récession dans le cas de l’Europe. »

11 février 2008, dans « Le Figaro »
« Si les États-Unis devaient éviter la récession, leur croissance sera toutefois très faible. L’Europe sera elle aussi touchée. »

26 mars 2008, conférence de presse
« L’environnement international est difficile […] La volatilité actuelle des taux de change et le niveau du dollar sont un risque pour notre croissance. »

15 mai 2008 sur « Europe 1 »
« Vous accueillez ce matin un ministre de l’Economie qui se réjouit et qui jubile, pour tout dire. Je suis surtout très contente pour notre pays {en raison de la révision à la hausse de la croissance pour 2007} [...] En revanche, les prévisions européennes des déficits de la France sont outrageusement pessimistes.»

1er juillet 2008, dans « Le Figaro »
A l’orée de la présidence française de l’UE, Lagarde veut rester comme le ministre français ayant permis à l’Europe «d’éviter la crise financière d’après. »

15 septembre 2008, sur « Europe 1 »
« L’ensemble des autorités bancaires, le Trésor, les banques centrales se sont concertées pendant plusieurs jours, les mécanismes sont en place, il n’y a pas panique à bord. »

16 septembre 2008, conférence de presse
« [La crise aura] des effets sur l’emploi et sur le chômage [pour l’heure] ni avérés ni chiffrables. »

20 septembre 2008, conférence de presse
« Le gros risque systémique qui était craint par les places financières et qui les a amenées à beaucoup baisser au cours des derniers jours est derrière nous. »

21 septembre 2008 sur « Europe 1 »
« Je ne suis pas euphorique, pas plus que je n’étais catastrophiste […] La crise est loin d’être finie. »

3 octobre 2008, conférence de presse
« Le risque d’une croissance négative [sic.] à l’automne est désormais réel. »

10 mai 2010 sur « Europe 1 »
« Nous avons décidé d’envoyer un signal extrêmement fort aux marchés pour protéger l’euro. Je suis convaincue que le mécanisme va fonctionner. »

25 juin 2010
« La notation de la France est triple A stable, il y a d’autres triples A qui sont moins stables, je regarde de l’autre côté de la Manche par exemple. Elle n’est pas menaçée. »

8 juillet 2010, rencontres économiques d’Aix-en-Provence
« À la question « Est-ce qu’on est ou non sorti de la crise ? », j’ai répondu en anglais au Forum de Saint-Pétersbourg « We are in the middle of the beginning of the end » ; et je pense qu’on en est probablement là. [...] Pour moi, le couple « relance-rigueur » n’est pas un choix, ce n’est pas un nœud gordien. En effet, la politique économique que nous pratiquons en France actuellement est une politique de « rilance », la « rilance » étant un subtil dosage entre des mesures de responsabilité dans une situation exceptionnellement difficile, qui visent à réduire la dépense publique là où cela sera le moins douloureux ; et, en même temps, on met en œuvre le solde du plan de relance, tout en montant en régime sur le financement des grandes stratégies de croissance. »

9 juillet 2010 dans « Handelsblatt »
«Si les recettes ne sont pas suffisantes, nous devrons prendre davantage de mesures pour réduire les dépenses. Je suis convaincue que la France va conserver sa note AAA. »

17 décembre 2010, dans le « Wall Street Journal »
« Les sauvetages de l’Irlande et de la Grèce ainsi que la création du FESF sont destransgressions majeures du Traité de Lisbonne. […] Nous avons enfreint toutes les règles car nous voulions resserrer les rangs et vraiment sauver la zone euro. »

19 décembre 2010, dans « De Tijd »
« Une restructuration de dette n’est pas à l’ordre du jour au sein de la zone euro »

25 janvier 2011, au Forum de Davos
« L’euro a franchi le cap, et la zone euro a désormais le pire de la crise de la dettederrière elle. »

13 février 2011, dans « Der Spiegle »
« Vous faites fausse route. Tant que je serai dans ce poste [sic.], la France n’abandonnera pas ce statut [...] Nous faisons beaucoup pour cela. Notre budget est en ordre et nous sommes en train de réduire le montant net des emprunts. Nous menons des politiques de réforme difficiles pour augmenter la croissance. » 

© Rodho – http://blorg.canalblog.com/

L’affaire Tapie

10 mai 2011, dans « Le Figaro »
« On essaye de me salir, sans doute pour faire oublier que tout cela c’est l’héritage des petits arrangements de l’époque Mitterrand, où ceux qui donnent aujourd’hui des leçons de vertu étaient aux commandes. Pour ma part, j’ai toujours agi avec rigueur et transparence, dans un seul sens : celui de l’intérêt général. »

© Alex – http://alex-dessinpresse.over-blog.com

Autres perles

8 juillet 2007, rencontres économiques d’Aix-en-Provence
« J’entends souvent dire que la France refuse le capitalisme. Moi, je n’y crois pas. Je ne crois pas en particulier que notre jeunesse refuse le capitalisme. Il suffit d’écouter et de disséquer les paroles des rappeurs français, qui expriment bien souvent un goût prononcé pour un certain nombre des éléments de notre économie capitaliste. [...] Nous voulons désinhiber une France encore bien trop pudique sur la réussite individuelle ; nous voulons réhabiliter le succès et son corollaire, l’argent, la rémunération qui en résulte. »

10 juillet 2007, Assemblée Nationale
« Voilà ce que nous ont dit les Français : ils ne veulent pas plus de loisirs, mais plus de travail. Ils ne veulent pas de rentes aléatoires, mais un salaire mérité. Ils ne veulent pas du pain et des jeux, mais les fruits de leur labeur. [...] Le contrat social, aujourd’hui, il se décline en contrats de travail. Cessons d’opposer les riches et les pauvres comme si la société était irrémédiablement divisée en deux clans. [...] Que de détours pour dire une chose au fond si simple : il faut que le travail paye. Mais c’est une vieille habitude nationale : la France est un pays qui pense. Il n’y a guère une idéologie dont nous n’avons fait la théorie. Nous possédons dans nos bibliothèques de quoi discuter pour les siècles à venir. C’est pourquoi j’aimerais vous dire : assez pensé maintenant. Retroussons nos manches. »

4 novembre 2007, dans « Le Parisien
« Il faut de temps en temps oublier son véhicule au profit de ses deux jambes et de ses deux-roues. Sur des petits trajets, quand on n’est pas très chargé, pourquoi ne pas laisser la voiture au garage ? Dans les grandes agglomérations ou dans les petites villes de province, utilisons les bicyclettes. C’est parfois presque aussi rapide et plus économique. Les transports en commun sont considérés en France comme de grande qualité. Je suis prête à donner l’exemple. »

3 juin 2009
« Je persiste à dire que nous avons deux catégories de déficit, le bon et le mauvais, comme le cholestérol […] Le bon déficit c’est celui auquel nous sommesencouragés [sic !] par la Commission européenne, le FMI, par tous les économistes pour relancer nos économies. […] C’est le plan de relance […] Le mauvais déficit, c’est celui qu’on traîne depuis 30 ans. […] Celui-là clairement il faut qu’on le traite à la racine, qu’on ait une meilleure gestion des finances publiques. »

17 février 2011
« Nous ne disons pas que la spéculation nourrit la hausse des prix. Peut-être que ça l’anticipe un peu, peut-être que ça l’accélère un peu, il y aura débat à ce sujet. Peut-être que ça n’a aucun effet, c’est aussi une éventualité. »

13 mai 2011
« Tous les clignotants sont au vert. »

4 juin 2011, dans « Télérama 
« Protéger les faibles contre les forts, c’est l’essence du libéralisme. »

 

 

 



26/05/2012
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