Les inégalités et la pauvreté augmentent alors que les plus défavorisés sont les plus touchés par la crise


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15/05/2013 - Les inégalités de revenu se sont davantage creusées pendant les trois années qui ont suivi le début de la crise jusqu’en 2010, qu’au cours des douze années précédentes, et ce avant que ne soient pris en compte les effets de la fiscalité et des transferts sur les revenus, d’après un nouveau rapport et nouvelles données de l’OCDE.

 

L’analyse de l’Organisation révèle que si l’État-providence a contribué à amortir le choc pour de nombreux individus, de nouvelles diminutions des dépenses sociales dans les pays de l’OCDE risquent d’engendrer une hausse des inégalités et de la pauvreté dans les années à venir.

 

Après les prélèvements et les transferts sociaux, le revenu des 10 % d’individus les plus riches des pays de l’OCDE était 9,5 fois supérieur à celui des 10 % les plus pauvres en 2010, contre 9 fois en 2007. C’est au Chili, au Mexique, aux États-Unis, en Turquie et en Israël que l’écart est le plus important, alors qu’il est le plus faible en Islande, en Slovénie, en Norvège et au Danemark.

 

« Ce constat préoccupant souligne la nécessité impérieuse de protéger les citoyens les plus vulnérables, de surcroît dans une période où les gouvernements poursuivent les efforts requis pour contenir les dépenses publiques,», a déclaré le Secrétaire général de l’OCDE, M. Angel Gurría.

 

« Des politiques visant à stimuler la croissance et l'emploi doivent être conçues pour assurer l'équité, l'efficacité et l'inclusivité. Parmi ces politiques, la réforme des systèmes fiscaux est essentielle afin de veiller à ce que chacun paie sa juste part et reçoive en retour le soutien dont il a besoin ».

 

Entre 2007 et 2010, les ménages les plus pauvres ont vu leur revenu diminuer davantage ou moins progresser que celui des plus riches. Ainsi, les 10 % de ménages les plus aisés ont globalement moins souffert que les 10 % les plus pauvres dans 21 pays sur les 33 pour lesquels des données sont disponibles. 

 

En utilisant des niveaux de revenu antérieurs à la crise comme point de référence, le nombre d’individus vivant dans la pauvreté a augmenté pendant la crise dans la plupart des pays. Bien que la fiscalité et les transferts aient contribué à atténuer les hausses globales, les répercussions de la crise  ont été diverses. Entre 2007 et 2010, le taux moyen de pauvreté monétaire dans les pays de l’OCDE est passé de 13 à 14 % chez les enfants, et de 12 à 14 % chez les jeunes dans les pays de l’OCDE. Elle a toutefois reculé de 15 à 12 % parmi les personnes âgées. Jusqu’en 2010, les retraités ont en effet été en grande partie protégés dans de nombreux pays, alors que les ménages actifs étaient, quant à eux, les premiers exposés.

 

La pauvreté infantile a augmenté dans 16 pays de l’OCDE depuis 2007, avec des hausses supérieures à 2 points en Turquie, en Espagne, en Belgique, en Slovénie et en Hongrie. Le fait que les enfants et les jeunes- et non plus les personnes âgées - constituent le groupe le plus susceptible de souffrir de pauvreté monétaire dans la zone OCDE, vient confirmer une tendance observée précédemment.

 

 

Le rapport complet.

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27/07/2013
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